Yann GUNZBURGER soutiendra sa thèse pour l'Habilitation à Diriger des recherches
Jeudi 8 décembre à 9h30 à Mines Nancy (campus Artem - rue du Sergent Blandan à Nancy)
Titre : « L’intégration dans leur territoire des activités d’exploitation et d’aménagement du sous-sol. De nouvelles perspectives géoscientifiques et humaines. »
Composition du jury :
M. Michel Jébrak, professeur à l’Université du Québec à Montréal, Canada (Rapporteur)
M. Jean-Pierre Tshibangu, professeur à l’Université de Mons, Belgique (Rapporteur)
M. Dominique Gasquet, professeur à l’Université de Savoie Mont-Blanc, France (Rapporteur)
M. Robert Moritz, professeur à l’Université de Genève, Suisse (Examinateur)
M. Damien Goetz, professeur à MINES ParisTech, France (Examinateur)
Mme Judith Sausse, professeur à l’Université de Lorraine, France (Examinatrice)
M. Jack-Pierre Piguet, professeur émérite à l’U. de Lorraine, France (Examinateur, parrain scientifique)
Résumé :
Les activités d’exploitation et d’aménagement du sous-sol (mines, carrières, extraction d’hydrocarbures, sites de stockage souterrain, grands ouvrages de génie civil, etc.) sont confrontées aujourd’hui à de nouveaux défis géoscientifiques de dimensionnement liés à l’ampleur inédite des projets et à leur durée de vie programmée, aux profondeurs et aux volumes concernés, ainsi qu’à la complexité des massifs rocheux dans lesquels ou sur lesquels ils s’implantent. Elles doivent également faire face, de plus en plus fréquemment, à des défis sociétaux liés aux tensions qu’elles génèrent et au rejet qu’elles suscitent de la part d’une société en attente croissante de sécurité, de maîtrise des impacts et de participation aux prises de décision. La conjonction de ces deux types d’enjeux oblige les activités liées au sous-sol à rechercher une intégration toujours plus grande dans leur territoire – vu à la fois comme un objet géologique, avec son histoire, et le lieu des activités humaines – que j’illustrerai par quatre perspectives contemporaines qui lui sont associées. J’évoquerai ainsi la nécessité de mieux caractériser le sous-sol au travers de mesures plus précises et mieux combinées des contraintes initiales, puis les moyens à mettre en œuvre pour mieux anticiper les effets thermo-géomécaniques induits par les ouvrages ou subis par eux, qui sont susceptibles de compromettre leur pérennité. Je montrerai aussi que les besoins de transversalité disciplinaire sont de plus en plus prégnants : au sein des géosciences, au croisement de la géomécanique et de la tectonophysique, et même entre les géosciences et les sciences humaines et sociales, car les projets d’exploitation et d’aménagement "ne peuvent plus s’imposer à leur territoire mais doivent désormais composer avec lui".