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ven - 25/05/2018

Une publication de GeoRessources mise à l'honneur par Terra Nova

La publication de François TURLIN, C. Deruy,  A. Eglinger, O. Vanderhaeghe, A.-S. Andre-Mayer, M. Poujol M., A. Moukhsil et F. Solgadi, récemment parue dans la revue Terra Nova avait déjà fait l'objet d'une brève INSU.

Elle vient d'être mise à l'honneur par l'équipe d'édition du journal Terra Nova qui a choisi une des photos de l'article en couverture du numéro de juin 2018 (volume 30, issue 3) dans lequel l'article est publié.

Elle est intitulée : " A 70 Ma record of suprasolidus conditions in the large, hot, long-duration Grenville Orogen".

Voir la publication : https://doi.org/10.1111/ter.12330

Lire la brève de l'INSU : http://www.insu.cnrs.fr/node/8808

extrait : "Des chercheurs de trois laboratoires français : Georessources, Géosciences environnement Toulouse et Géosciences Rennes ainsi que et des géologues du Ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles du Québec ont mis en évidence que sous le plateau orogénique de la Province protérozoïque de Grenville, similaire à celui du Tibet, la croûte continentale peut rester partiellement fondue pendant plus de 70 millions d’années."

"Bien que supposée, aucune étude n'avait quantifié la durée des conditions suprasolidus enregistrées au cours d'une collision continentale de type Himalaya-Tibet. Pour ce faire, nous avons focalisé notre travail sur la Province de Grenville central, un équivalent Protérozoïque de cette ceinture. L'étude de cette province permet l'observation des processus de croûte intermédiaire à inférieure ayant lieu actuellement sous le plateau du Tibet.

Nous avons couplé les données disponibles dans la littérature et les observations de terrains, à la pétrochronologie de la monazite et de l'apatite d'un même leucosome de paragneiss migmatitiques, recoupés par un dyke de granite pegmatitique précédemment daté à 1005 Ma. Les résultats montrent que :

  •  la monazite cristallise en conditions suprasolidus au cours du trajet métamorphique prograde dès 1080 Ma et jusqu'au pic de métamorphisme daté à ~1070-1050 Ma (650°C-850°C)
  •  la monazite cristallise en conditions suprasolidus jusqu'à ~1020 Ma au cours du trajet métamorphique rétrograde
  •  le dyke de granite pegmatitique intrude les paragneiss à 1005 Ma dans des conditions proches du solidus (650-700°C)
  •  l'apatite cristallise en conditions subsolidus (450-550°C) à 960 Ma au cours du trajet métamorphique rétrograde

Ainsi, le couplage de ces techniques a permis de démontrer que dans ce contexte, les niveaux de croûte intermédiaires à inférieurs peuvent rester partiellement fondus pendant plus de 70 Ma et à des températures supérieures à 450°C pendant plus de 110 Ma. Cette étude est la première à quantifier de telles durées au cours de la collision continentale de cet équivalent de l'Himalaya-Tibet. Nous proposons une explication de ces durées par le retrait progressif du panneau plongeant au cours de la subduction engendrant une augmentation du flux de chaleur mantellique à la base de la croûte. Cette fusion partielle permet le fluage de la racine orogénique et contribue à sa différenciation conduisant à la genèse de dykes de granites pegmatitiques très enrichis en terres rares légères."