
Analyse fiabiliste des dommages aux réseaux enterrés de gaz exposés au phénomène de mouvement de terrain – le cas de changement d’usage des pipelines pour le transport d’hydrogène
Pour postuler à la thèse, envoyer votre candidature aux adresses suivantes :
Olivier DECK et Rasool Mehdizadeh
Date limite : 10/03/2025
Dans sa course vers la neutralité climatique à l’horizon 2050, l’Union Européenne semble miser sur l’hydrogène vert, comme source d’énergie à fort potentiel. Aujourd’hui, l’hydrogène est en général produit près de son lieu d’utilisation, mais cet état de fait devrait évoluer dans les prochaines années avec l’augmentation de la consommation et des volumes produits. Il en résulte la nécessité de développer des solutions de transport sécurisé de l’hydrogène. Ainsi, l’Europe envisage plus de 11000 km de pipelines transportant de l’hydrogène en 2030 (European Hydrogen Backbone, 2020). Le gouvernement français semble prioriser la réutilisation des réseaux gaz pour le transport et le stockage d’H2 (GRTgaz, 2019). En revanche, la substitution de gaz par l’hydrogène engendre une évolution des caractéristiques mécaniques des réseaux, et en conséquence, augmente leur vulnérabilité vis-à-vis des sollicitations externes (chargements, mouvements de terrain associés à des travaux ou des aléas naturels, etc.). Il a été démontré que l’acier de pipelines pouvait perdre jusqu’à 40% de sa ductilité après une exposition à 100 bars de H2 (Boots et al., 2021). Le changement d’usage des réseaux gaz existants pour le transport d’hydrogène soulève donc aujourd’hui un ensemble de questions de nature scientifique et technique.